La consigne était ici à l’image du Dadaïsme, une remise en cause de tous les principes et contraintes habituellement présents dans le graphisme.

Aucune indication précise ne nous a été donnée, sinon de réaliser en groupe un objet print de 8x8cm maximum. Une performance des intervenants ( Aurane Loury et Valentin Garcia ) a été réalisée avant que l’on ne commence nos recherches – la lecture d’une poésie sous forme de performance – qui visait à nous inspirer sans nous imposer quoi que ce soit.

En groupe, nous avons donc décidé de partir sur la réinterprétation du livre La Cantatrice Chauve d’Eugène Ionesco, un des pères du théâtre de l’Absurde. Son texte nous a inspiré de part cette « expulsion jubilatoire du fatras des mots » très interréssante pour un travail typographique, d’autant plus inspiré du Dadaïsme.

Par les espaces, les blancs, les notes manuscrites, les tailles et graisses typographiques, les polices de caractères, nous avons nous aussi joué avec les mots, et retranscrit une partie de son texte en une écriture inhabituelle. Nous avons compliqué la lecture, tout en la rendant plus parlante. Il s’agit ici de prendre son temps, et de ressentir le texte d’une autre manière.

En ce qui concerne la partie technique, nous avons réalisé un dos carré cousu, en assemblant nos feuilles de manière aléatoire. Enfin, nous avons emballé notre petit recueil dans un papier de soie, pour lui donner un aspect léger et aérien, comme un nuage, dans les Ciels dada.

Lorsque chaque groupe a eu terminé son objet, tous ont été regroupés dans une boîte en fer confectionnée par les intervenants, qui fut ensuite celée à la cire, puis jetée dans la Seine sans plus d’explication.